Asakura en beauté

Dimanche 28. Première nouvelle de la matinée, au réveil : l’avion que nous devions prendre demain est supprimé. Même si on sait qu’on trouve toujours une solution, la déception est grande. D’autant plus que la solution, la voilà, qui consiste à partir 2h plus tôt et à faire une escale à Osaka. Ce serait pas trop grave si on n’avait pas réservé le taxi et que, moins de 24h avant, on l’a dans le baba.

Pour se consoler on retourne prendre notre petit-déjeuner à la boulangerie. Ambiance encore plus familiale qu’hier car, à la librairie pour enfants attenante, un auteur est en train de présenter son livre. Dans le patio, les enfants assis sur leurs chaises écoutent attentivement, entourés de leurs parents.

Et pour notre dernière journée, nous allons retourner vers Yanaka – où nous logions en arrivant à Tokyo -, de l’autre côté de la gare de Nippori, une sorte de pèlerinage au fond. Les doriakis de la petite dame que nous avions tant aimés nous manquaient… mais pas la foule, en ce dimanche de « golden week », l’une des grandes périodes de vacances au Japon. Heureusement, au musée Asakura, peu de monde et nous pouvons admirer tranquillement les statues de ce sculpteur réaliste, célèbre au Japon, de la première moitié du 20ème siècle. Asakura a conçu entièrement sa maison de style japonais où tout est fait pour capter la lumière. Dans ces très belles pièces, dont son atelier, il avait créé une école artistique accueillant des élèves de toute condition sociale. Deux joyaux, dans cette maison : le jardin intérieur avec ses arbres miniatures, ses rochers aux formes arrondies, ses ponts en pierre et, bien entendu, ses eaux ruisselantes mais aussi le jardin « suspendu » dans lequel le sculpteur cultivait lui-même son potager et d’où l’on a une vue dominante sur la ville.

Après avoir fait les valises et pour finir en beauté notre séjour, dernier repas de poisson cru et Lemon-sawa. Notre commande ne convient pas à la serveuse qui trouve que ça fait trop pour nous deux… pas grave, on a tout mangé sans problème.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 29 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Tout pour la bouffe

Après cela, Béa veut retourner dans « la fabrique », un quartier très proche de Nippori rempli de magasins de tissus, de boutons, de fils… tout ce qu’il faut pour la couture. Un peu comme le marché St-Pierre à Paris mais en beaucoup plus grand et surtout en beaucoup moins cher. Je la laisse faire ses emplettes, ce n’est pas ma tasse de thé. Etape suivante, le complexe des temples d’Asakusa où l’on a envie de refaire un tour et que l’on traverse tranquillement dans une même ambiance familiale. Enfin, nous rejoignons Kappabashi où, à cette heure, les boutiques sont ouvertes.

Le long de deux grandes rues, à touche touche, se succèdent marchands de couteaux japonais (superbes et réputés), magasins de vaisselle de toute sorte, boutiques de matériel de cuisine en tout genre et, le plus étonnant, vendeurs de plats (soupes, ramens, sushis, Okonomiaki…) postiches en plastique présentés dans les vitrines des restaurants. Le royaume de la bouffe et de sa préparation, quoi ! Le genre de magasins que l’on trouvait, à moindre échelle, dans l’ancien quartier des Halles. Maintenant il ne reste plus qu’Hillerin et la Bovida.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 29 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Un jour presque parfait

Vendredi 26. Ça nous a démangé toute la nuit au point de nous faire lever vers 7h… Ce matin, la montagne est complètement dégagée et lumineuse, l’air est limpide… magnifique. On craint le retour vers la foule mais, heureusement, notre hôte nous emmène à la gare, ce qui nous soulage avant d’affronter la foule déjà là. Béa fait du charme à un guide qui lui indique une solution, celle du car direct vers Tokyo. Bonne pioche, à midi nous sommes à Shinjuku et, après ½ h de Yamanote, à notre nouvelle guesthouse près de Nippori.

Il nous reste encore beaucoup à voir à Tokyo mais le temps est compté, nous repartons lundi. En route vers le plus grand complexe de temples bouddhiques à Asakusa. C’est samedi, beaucoup de Japonais et d’asiatiques, certains en tenues traditionnelles - kimonos et yukatas – et même des occidentales !! L’ambiance autour du plus grand temple, le rutilant Sensoji, est plutôt sympathique malgré le monde. C’est le plus vieux (reconstruit en 1958 !) et le plus populaire temple de Tokyo, il est dédié à la déesse Kannon. Sa particularité, en dehors de ses ors, ce sont ces lanternes rouges géantes exposées à l’extérieur. Pour y accéder, il faut passer deux portes monumentales et, entre les deux portes, il y a Nakamise dori, une rue où se succèdent de chaque côté une centaine de boutiques… à fuir.

Un petit tour vers le pont de la Sumida-gawa pour prendre une photo d’un autre ensemble d’édifices plus contemporain sur l’autre rive. Au premier plan, de l’immeuble des brasseries Asahi s’impose « la flamme » conçue par Philippe Starck (appelée « la merde en or » par les Japonais) et, entre les immeubles, la Skytree deux fois plus haute que la Tour Eiffel et que les amateurs de Wim Wenders ont pu voir dans « Perfect days ».

Pour terminer la journée, après un Okonomiaki dûment mérité, le détour par la rue Kappabashi se solde par une déception. Les boutiques d’ustensiles de cuisine, de couteaux et de vaisselles ont déjà baissé le rideau de fer. Ce sera pour demain.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 27 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

La Mecque des Japonais

Jeudi 25. Oui, oui, s’il y’a un endroit où les Japonais (et encore s’il n’y avait qu’eux !) doivent aller au moins une fois dans leur vie c’est… vous avez deviné, le Mont Fuji. Donc hier, comme nous faisons régulièrement maintenant, nous avons pris les billets pour notre destination première : Otsuki. Quand nous demandons un billet en « local », l’employé insiste pour qu’on prenne un « limited » qui met 1 h de moins. Ils sont bêtes ces touristes (et radins par-dessus le marché car le billet coûte moins cher)… Mais non, nous, on veut un train qui prend son temps, s’arrête à toutes les gares où montent et descendent les gens du coin, on veut voir tranquillement les vaches (meuh non, on n’a vu aucun animal dans les champs, aucun depuis notre arrivée au Japon)…

Bon, c’est vrai, le local est un vrai tortillard mais il fait beau, les paysages sont agréables avec toujours ces forêts denses et ces vallées verdoyantes et puis… à droite, non, à gauche, le summum des sommets montre le bout de son cratère blanc. A Otsuki, le calme est terminé, les touristes sont au rdv pour prendre les billets pour Kawagushiko, la gare la plus proche du Mont. Et ça grouille de partout à l’arrivée. Il paraît qu’il n’y a jamais eu autant de monde au Japon, ils sont tous ici.

Oublions les désagréments, et regardons l’objet de toutes les convoitises : magistral, seul, imposant malgré les quelques bandes de nuages qui nous le cachent, le Mont Fuji. Il faudra avoir la patience d’attendre le soir pour le voir entièrement dégagé.  En attendant, nous allons nous balader le long du joli lac Kawaguchiko. Personne, en dehors de quatre allemands perdus comme nous. Ah si, sur les hauteurs du lac, près des temples locaux, c’est l’animation : des stands sont installés, des gens (des vrais, pas des touristes) discutent et mangent, des enfants courent et jouent, on tire même des pétards : c’est la fête de Yabusame, celle des archers à cheval.

Retour (plutôt longuet) vers la « civilisation », en passant par un restau de nouilles (excellentes) où il faut faire la queue avant d’aller prendre un bain dans notre auberge de style japonais qui a son propre (et non sale) Onsen.  Super.

 

 

Publié dans : Japon 2024 | le 27 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

… avec la pluie, sans parapluie ?

Mercredi 24. La pluie. C’est quand la pluie arrive qu’on prend conscience de la chance d’avoir bénéficié pendant la presque totalité de notre séjour d’un temps clément. Nous n’avons plus de parapluie puisque ceux que nous avions achetés à Kyoto sont restés chez Fumiko. Qu’à cela ne tienne, l’Iroha hôtel, 4 étoiles mazette !, en met à la disposition de ses clients.

Dans un premier temps, on prend notre temps et on règle quelques problèmes matériels, en particulier l’envoi de notre grosse valise à Tokyo. Il existe, en effet, un service au Japon qui permet d’envoyer des bagages d’un hôtel à un autre. Pratique, non ? Compte tenu des conditions météo, aujourd’hui ce sera musée et pas n’importe lequel, celui des estampes japonaises, le Ukiyo-e.

L’exposition permanente est un peu décevante car les œuvres majeures – dont celles de Hokusai (la grande vague, le mont Fuji…), Hiroshige (étapes de la route du Tôkaidô), Shakaru… – sont présentées dans l’entrée, dans le couloir menant aux toilettes et la montée d’un escalier inaccessible. Et pourtant, le musée possède la plus grande collection privée d’estampes du monde, 100000 il paraît. Incompréhensible, sinon par le fait que ces œuvres auraient été délogées au profit de l’exposition actuelle consacrée à l’illustration du « dit de Genji ». Cet écrit majeur du XIème siècle a certainement été fondateur de la culture et des traditions japonaises. Les estampes présentées datent, elles, du début du 19ème et sont magnifiques. Deux heures à admirer les couleurs, les costumes, les attitudes de ces personnages dans leur environnement et dans des situations de la vie de l’époque. Des chefs d’œuvres réalisés principalement par Kunisada et Hiroshige.

La pluie nous décourage à mener plus loin notre barque. Ce soir on goûte à la spécialité du coin, le Sanzoku-yaki, poulet pané et croustillant… pas mauvais du tout. Et puis dodo.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 25 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Matsumoto sans bécane…

Mardi 23. Malgré une bonne nuit et un lever plutôt matinal, nous sommes piégés par la qualité du petit-déjeuner offert par l’hôtel. Résultat des courses, il ne nous reste que 2h avant l’heure du train pour Matsumoto afin d’aller voir le temple Zenkoji et ses annexes. Ce sera « just ». De loin déjà, de l’allée pavée bordée de boutiques traditionnelles, on entrevoit le temple entre les deux portes successives qui le précèdent. La deuxième est remarquable de sobriété et rappelle celle du Todaiji de Nara. De chaque côté de l’allée, les petits temples se succèdent et chacun mériterait que l’on s’y arrête, mais il faut faire des choix.

Le grand temple bouddhiste, lui-même, date de 1400 ans et hormis quelques dorures, c’est le bois qui prédomine. A droite en entrant dans le hall, les visiteurs viennent caresser une statue de bouddha assis ici depuis… 1713. Il s’agit du Nade-Botoke (bouddha des caresses) que les croyants viennent frotter à l’endroit de leurs maux afin que ceux-ci disparaissent !!! L’intérieur du temple est fortement décoré avec des dorures et l’on peut apercevoir, au fond, un grand bouddha entièrement en or. Mais ce n’est pas cette statue qui intéresse les visiteurs, c’est celle de Maedachi Honzon, l’une des plus vieilles représentations bouddhiques. Faute de temps, nous renonçons à entrer dans le grand hall et à aller la voir. Sans regret, car la statue que les gens viennent révérer est… cachée aux yeux de tous depuis… au moins huit siècles, sauf exception à l’occasion d’une cérémonie qui a lieu… tous les sept ans.

Le train qui nous transporte vers Matsumoto passe de vallées en vallées peu urbanisées. Pour la première fois, ce sont les vergers, et notamment de kiwi, qui prennent le pas sur les cultures de riz. Et puis de nouveau, c’est la ville qui prédomine. Le premier contact avec Matsumoto est plutôt agréable : une cité à hauteur humaine, encore une. On apprécie particulièrement cette petite rue qui longe la rivière et qui a gardé ses magasins traditionnels : la rue Nawate. Son emblème, la grenouille, qui permet d’émettre des vœux tels que « rentrer sain et sauf », « rendre la ville animée »… l’occasion de déguster de délicieux taiyaki à la custard, sorte de gaufre fourrée en forme de carpe koï.

Enfin, le château ou « le corbeau noir », appelé ainsi à cause de sa couleur dominante. Malgré son âge, il date du 16ème siècle, c’est l’un des chateaux les mieux conservés. Différent de celui d’Himeji, il a la particularité d’avoir gardé tout le système de défense de l’époque, à savoir meurtrières, archères et mâchicoulis… Dans le même domaine guerrier, sa collection d’armes à feu anciennes (arquebuses, mousquetons et autres pistolets) est exceptionnelle. Mais, comme à Himeji, « mous du genou » s’abstenir car les escaliers pour atteindre le 6ème niveau sont plus que raides.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 24 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Vers les sommets

Lundi 22. Grand jour. On part pour la traversée des Alpes japonaises. Une véritable expédition qui va nous faire prendre 9 moyens de transports successifs entre notre point de départ, la gare Dentetsu de Toyama, et la gare de Nagano, notre destination : train, cable-car, bus, trolley, téléphérique, cable-car, bus électrique, bus et de nouveau bus… Ouf… Au point le plus haut, on devrait atteindre 2450m d’altitude. A cette saison, autant dire qu’il va falloir s’équiper de vêtements chauds. On annonce des températures avoisinant O°.

Lever 4h pour aller déposer nos valises et prendre le train de 5h à la gare en direction des sommets. Oui, si tôt car nous avons réservé par internet et le seul créneau encore disponible était celui là. Heureusement, Mizuho nous a proposé de nous emmener, sinon pas de solution de transport à une heure aussi matinale. Grande frousse en arrivant : une immense queue s’est formée devant les guichets. Par chance, c’est celle de ceux qui n’ont pas réservé.

Dès le début de la montée la neige s’impose, mais le brouillard aussi. L’alternance de vue dégagée et de brume donne un petit air mystérieux. Heureusement, quand on atteint le point le plus haut, à Murodo, le ciel s’est complètement bleu et l’on peut admirer ce paysage grandiose de montagnes enneigées et de versants striés d’arbres et de coulées de neige. A notre regret, en cette saison les chemins sont impraticables vue l’épaisseur de la neige et nous devons nous contenter de quelques pistes aménagées et de la route qui a été creusée par les fraiseuses pour faire quelques pas. La paroi qui encadre la route peut atteindre 20 mètres et ce couloir blanc entre deux falaises de glace fait le bonheur des photographes.

Passé le sommet du parcours, la descente s’effectue de l’autre côté du massif et les paysages, notamment dans le téléphérique, sont tout aussi magnifiques avec la vue sur le lac de barrage de Kurobe en prime. Sur le barrage, on est de nouveau frustré de ne pas pouvoir s’échapper un peu de ce parcours canalisé ainsi que de ses utilisateurs qui deviennent de plus en plus nombreux. Mais le paysage est tellement beau qu’on oublie.

Au bout de ce voyage exceptionnel, après avoir récupéré nos valises et profité d’un bon repas impromptu dans un petit resto, la chambre d’hôtel de Nagano est la bienvenue. Saoulés par le soleil et la réverbération de la neige, crevés par le voyage le repos nous attend. La visite de la ville sera pour demain.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 24 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Vous avez dit Millet ?

Dimanche 21. La ville de Toyama n’est pas désagréable mais elle offre un intérêt limité. Nous sommes près de la mer du Japon et nous n’avons pas eu encore l’occasion d’aller y jeter un coup d’œil. Nous voilà donc partis en tram pour Iwase. La plage, immense, semble désertée avec des déchets végétaux près du rivage et des morceaux de bois flotté dispersés un peu partout. Erreur, on aperçoit des taches noires dans l’eau, ce sont des surfeurs… Il faut avoir du courage pour se jeter à l’eau par ce temps là. Plus loin, comme accroché aux rochers, un bateau de pêche tout rouillé est échoué, la proue en l’air. Une ambiance de désolation qui ne donne pas envie de s’y attarder. A côté, le port est bien calme, il faut dire qu’on est dimanche.

On est venu aussi à Iwase pour son vieux village, Higashi. Il vaut largement certains quartiers de Kanazawa aux maisons anciennes éparpillées (suivez mon regard). Belles demeures traditionnelles en bois appartenant à l’ancienne noblesse, aux négociants et… aux fabricants de saké. Dans l’une, transformée en resto chic, on retrouve tous les intérieurs que l’on a déjà visités et, bien entendu, un superbe petit jardin japonais. La porte d’entrée a ceci d’exceptionnel : elle est composée de deux énormes rochers sur lesquels repose un troisième tout aussi gros, tel un dolmen. Un contraste radical avec les maisons des pêcheurs qui ne respirent pas la richesse et n’ont pas cette « dignité ».

Depuis notre arrivée à Toyama, une petite indication sur le plan me turlupinait : musée Millet. Musée Millet ? Mais quel rapport un peintre comme Millet peut avoir avec une petite ville un peu paumée du Japon ? Eh bien, on ne le saura pas. Le dépliant du musée est en japonais (en espérant que la réponse y figure) et personne ne parle anglais pour nous renseigner. Si quelqu’un possède la réponse, nous sommes preneurs. En effet, dans la galerie Hokugin Millet, il y a plusieurs tableaux de Millet, dont un Semeur, deux Courbet, un Corot…et nombre d’autres œuvres de peintres de l’Ecole de Barbizon. Un mystère.

Nous profitons de notre dernier jour dans cette belle maison et de son cadre pour nous offrir un repas à la japonaise constitué de sushis, sashimis et autres condiments achetés au supermarché « japonais », comme dit notre hôte, en opposition aux petits supermarchés aux noms américains : Lawson, Family Mart, Seven eleven… (ouverts 24h/24h, d’ailleurs). Une petite entorse cependant : une demi-bouteille de chardonnay de l’Ardèche (authentique).

 

Publié dans : Japon 2024 | le 22 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

C’est beau, c’est bon, c’est Gusto

Samedi 20. Quand il a fallu réserver les hébergements, au moins trois mois à l’avance, le choix était encore possible mais il fallait prendre des décisions rapidement car ça partait vite. Aujourd’hui, même si nous ne sommes pas encore au bout du chemin, on peut se dire qu’on aura tout connu. La maison dans laquelle nous sommes en ce moment est une demeure traditionnelle dans un quartier résidentiel : chambre et salon avec tatamis, cloisons coulissantes en bois recouvert de papier, frises en haut de séparations, jardin intérieur. C’est super, toute la maison est à notre disposition. Chez Fumiko, c’était un peu semblable avec beaucoup plus de recherche au niveau de la déco. Hier nous étions dans un appartement défréchi aux aménagements sommaires, l’avant-veille dans une sorte de chalet alpin avec du bois partout… sans parler des chambres d’hôtel modernes et confortables mais étriquées où l’on ne pouvait pas poser les valises, des chambres chez l’habitant aux futons aussi inconfortables que ceux du temple de Koyasan, et des chambres en guesthouse avec sanitaires communs mais relations hors du commun… On s’en sort bien avec malgré tout un peu mal au dos.

Pas de problèmes pour arriver dans notre nouveau « palais » mais plutôt pour en repartir. On s’est paumés dans le quartier et il nous a fallu près d’une heure pour retrouver le bon arrêt de bus en direction du centre de Toyama. Ensuite, la proposition de Béa de suivre la promenade le long de la rivière s’est avérée être une fausse bonne idée… un peu comme hier : pourtant, sur le plan, c’était chouette. Heureusement, au bout du chemin, il y a le Toyama Glass Art Museum. Déjà, l’architecture extérieure attire l’œil : un haut bâtiment élancé qu’accentuent des structures verticales en métal. Quant à l’intérieur, les perspectives sont infinies entre le verre et le bois. La transparence est de règle, entrecoupée de petites plaques de bois réparties dans les volumes. Son architecte, Kenzo Kuma, est mondialement connu.

Le musée présente une collection permanente d’oeuvres réalisées en verre. Moi qui suis resté sur les verroteries de Murano et les réalisations en verre de Biot, je suis soufflé (euh…) par la beauté des objets exposés : finesse, reflets, formes, couleurs… L’exposition permanente est consacrée à Dale Chiouly, un artiste en la matière. Par ses formes, ses couleurs, ses agencements, on entre dans un univers où le verre se fait mer. Les compositions sont superbes.

Diamétralement opposé, sera notre repas au Gusto, resto du coin. Cuisine familiale, typiquement japonaise avec un décor un peu à l’américaine. Encore ça, ça passe. Mais quand la commande est passée (sur tablette quand même) la jolie serveuse qui vient nous porter les plats n’est autre qu’… un robot. Nous vivons une époque moderne disait Philippe Meyer.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 21 avril, 2024 |Pas de Commentaires »

Suzuki plutôt zen

Vendredi 19. Souvent, pour se fixer un objectif de visite ou de balade, on cherche sur le plan de la ville des endroits qui nous semblent intéressants. Fréquemment, on gagne mais d’autres fois, on se fourre le doigt dans l’œil. Entre autres, deux objectifs pour aujourd’hui : le Gyokusen Inmaru, jardin au pied du château et le quartier Nisha Chaya-gai (à noter que celui-ci est bien « gai »).

Le jardin est bien décevant. De loin, du haut du château (peu intéressant car reconstruit dans les années 50), il paraît dépouillé : ponts, ruisseaux, cascade ont du mal à remplir l’espace d’autant que les arbres sont repoussés dans sa périphérie. En approchant, pour admirer de plus prêt, déception… le jardin est fermé et on devra se contenter de quelques photos d’ensemble.

Quant à notre deuxième objectif, le quartier Nisha Chaya-gai, il se réduit à une rue aux rares maisons de bois. Pas si gai que ça, au fond. Et même les temples qui le précèdent sont soit fermés soit situés le long d’un boulevard au trafic intense. Tout ce chemin pour « ça »… Non, car la faim venant à grand pas et avec l’aide de Google Map, nous voila partis à la découverte d’un super endroit pour dîner : un petit izakaya tenu par une dame seule où nous nous régalons de plats préparés devant nous tout en taillant la bavette en anglais. Expérience inoubliable.

Autre moment fort de la journée, le musée Daisetz Suzuki. Dans un bâtiment sobre et épuré, le musée présente la vie et l’œuvre de ce penseur qui eut un rôle déterminant dans la diffusion de la philosophie zen en occident. Au centre, un bassin d’eau peu profonde, parfois troublée par un petit geyser qui crée des ondes circulaires, incite à la méditation zen. Finalement une journée pleine de sagesse.

 

Publié dans : Japon 2024 | le 20 avril, 2024 |Pas de Commentaires »
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